Les fondations superficielles se destinent aux sols de bonne portance. Lorsqu’elles n’ont pas une profondeur d’ancrage suffisante, elles ne peuvent résister à des aléas saisonniers tels que le gel/dégel ou les variations hydriques dans le sol porteur.
Dans d’autres cas, elles sont ancrées dans des sols hétérogènes, en particulier les constructions sur plateforme de type déblais/remblais. La solution est alors de descendre plus profondément la fondation (en suivant les spécifications du DTU 13.1).
Cette technique consiste à renforcer l’assise du bâtiment en installant des plots de béton préfabriqués ou bien coulés en place dans des coffrages.
Ces derniers sont discontinus, implantés en alternance sous la semelle filante pour ne pas déséquilibrer la structure. Les profondeurs atteintes sont de 2 à 4 m. Ces ouvrages conviennent pour des charges relativement peu élevées. À noter toutefois, que ce soit le renforcement ou les plots, les terrassements peuvent être conséquents.
Les fondations ont pour fonction de transmettre au sol le poids de la construction et de répartir uniformément la charge, en exerçant une pression régulière.
La majorité des maisons individuelles est construite sur des fondations superficielles reposant sur un sol sain et porteur, tout en respectant l’ancrage minimum d’une mise hors gel.
Les micropieux reprennent des charges plus importantes qu’avec un renforcement ou des plots. Il s’agit ici de conforter l’assise existante à l’aide de pieux forés et coulés sur place, d’un diamètre compris entre 12 et 20 cm pour pouvoir atteindre un ancrage vers 9 à 12 m de profondeur. Le forage reçoit une armature centrale, que l’on scelle ensuite en injectant un coulis ou mortier de ciment.
Cependant, les micropieux doivent souvent être associés à un renforcement des fondations. De plus, l’encombrement de la foreuse qui les réalise est une forte contrainte, surtout lors d’une intervention à l’intérieur de la maison. Imposants, ces engins nécessitent un accès facile aux zones traitées et les forages réalisés à l’eau génèrent une boue assez salissante.
Bien qu’efficace, ce procédé peut donc s’avérer très contraignant.
Simple et économique à mettre en œuvre, l’injection de résine expansive est une véritable alternative aux procédés traditionnels. Adaptée à différentes situations, la résine expansive est utilisée dans une optique curative aussi bien que préventive : besoin de renforcer l’assise d’une maison, de corriger l’affaissement du terrain suite à une transformation irréfléchie, d’améliorer la portance avant une réhabilitation, etc.
La résine est injectée sous pression dans une série de trous (Ø inférieur à 2,8 cm) percés à la base des murs, directement dans le sol sous les fondations. Avantages : les travaux sont rapides et peu invasifs. Sans aucun déménagement, les habitants peuvent rester dans les lieux.
Il arrive que l’action de la résine dans le sol permette de redresser la partie traitée ce qui peut refermer légèrement certaines fissures. Injectée au cœur de la maçonnerie, elle peut la raviver en lui offrant de nouveaux joints de scellement.